Ça m’est arrivé. Ça vous est arrivé. On achète un objet, bien présenté dans un emballage transparent. Au moment de l’ouvrir : cauchemar. On cherche la languette, les pointillés, on gratte le carton, on essaye de soulever le plastique. Rien n’y fait. L’objet semble nous narguer derrière sa paroi plastifiée. On cherche longtemps une paire de ciseaux, on en trouve une, on découpe, on n’a pas découpé assez près, on recommence. On maudit le type qui a inventé ce truc. On inventerait bien une nouvelle peine, spéciale, très cruelle, pour le designer responsable de l’enfermement de la lampe de poche, du jouet, de la clé USB, du machin qu’on vient d’acheter et qu’on n’arrive pas à sortir de son emballage. On est très énervé. Et saviez-vous que cet énervement avait un nom ?
Je l’apprends sur la page d’accueil de la version américaine du site Amazon. (Oui, c’est un billet spécial USA à cause des élections, vous l’aviez deviné ?)
Cet état nerveux spécifique, et très désagréable, c’est la « Wrap rage ». Et pour combattre la « Wrap rage », Amazon nous annonce une initiative pluri-annuelle baptisée : Amazon « Frustration-Free Pacakaging », même pas besoin de traduire…
Amazon ne veut pas que ses clients s’énervent sur les emballages. Amazon dit stop. Et annonce que la société va travailler avec des entreprises (Fisher Price, Mattel, Microsoft, Transcend) pour livrer des produits emballés dans des dispositifs moins encombrants, plus faciles à ouvrir, recyclables, exempts de plastiques indéchirables et de fixations métalliques.
Pour illustrer son projet, Amazon présente une vidéo montrant le déballage d’un même jouet : à gauche, un emballage plein de pièges et générateur de wrap rage, à droite un emballage « frustration free ». Et, parce qu’Amazon sait ce que c’est que l’UGC, ses clients sont invités à envoyer eux aussi sur sa Gallery of wrap rage des photos et des vidéos montrant des exemples d’emballages super énervants…
Ils sont super énervants chez Amazon. Ils ont de bonnes idées. Ils nous donnent la Amazon rage.
surprise inverse avec achat de l’iTouch : dans pas plus gros qu’un étui à cigarette, que j’en étais presque frustré, on ouvre la boîte à camembert, on soulève le papier et hop, même pas un mode d’emploi, juste le bousin, son fil usb et les écouteurs – bon, là je vais m’en servir à côté de la tasse de café pour aller lire les blogs US
100% d’accord avec toi, ils sont forts (et marrants, j’aime bien la dernière image). Ça me fait toujours rêver ces boites (Amazon, Google, Apple) qui ont des dizaines d’idées toujours sympas et parfois géniales.
et, comme disait Rabelais, « moyennant bon argentangine »
Ahh..le vécu : il n’y a que çà de vrai :-)
J’imagine qu’à cette occasion, Amazon en profite pour renégocier les prix de gros avec ses fournisseurs (vu l’économie substantielle qu’il leur fait faire sur l’emballage)… mais sans faire baisser d’un iota le prix de détail.
Ils sont trop forts en effet :o)
Tout ! Toujours plus vite ! ah ah ah..non mais franchement. ;)
Quand même, cette image de la femme qui galère et du mec qui sait se démerder… Bof.