Dernière innovation Chez Amazon (US), la : possibilité de connecter son compte Amazon et son compte Facebook. A noter, le livre n’est pas explicitement mentionné dans l’annonce qui dit « Discover Amazon recommendations for movies, music, and more based on your Facebook profile. »
Pour avoir une idée des coulisses de ces incroyables « marketing machines », la lecture de cet article de Bloomberg Businessweek est édifiante. Extrait :
En tant que génie des maths de 23 ans, un an après sa sortie d’Harvard, Jeff Hammerbacher est arrivé chez Facebook lorsque la société en était encore à ses tout débuts. C’était en avril 2006, et Mark Zuckerberg donna à Hammerbacher, qui faisait partie des 100 premiers salariés de Facebook, le titre ronflant de chercheur, et lui demanda de travailler sur l’analyse de la manière dont les gens utilisaient le service de réseau social. Spécifiquement, il avait pour tâche de découvrir pourquoi Facebook prenait rapidement dans certaines universités et échouait à décoller dans d’autres. La société voulait également tracer les différences de comportement entre les jeunes du secondaire et ceux du premier cycle universitaire. « J’étais là pour répondre à ces questions de haute volée, et ils n’avaient vraiment aucun outil pour le faire », dit-il.
Durant les trois années qui suivirent, Hammerbacher composa une équipe pour construire un nouveau genre de technologie analytique. Cette équipe rassembla d’énormes volumes de données, les étudia de très près, et apprit beaucoup au sujet des relations entre les gens, des tendances, des désirs. Facebook, depuis, a utilisé ce travail pour développer la publicité ciblée, qui constitue la base de son modèle d’affaires. Cela permet aux sociétés d’avoir accès à des groupes captifs de personnes qui se sont effectivement portées volontaires pour que leurs agissements en ligne soient monitorés, comme s’ils étaient des rats de laboratoire. L’espoir – qui s’est concrétisé avec une valeur de 65 milliards de dollars accordée à Facebook – est que les données en très grand nombre se transforment en publicité, qui se transforment en meilleures ventes.
Après quelques années chez Facebook, Hammerbacher commença à s’inquiéter. Il réalisa que l’essentiel de ce qui était révolutionnaire en termes de développement informatique avait été fait. Quelque chose d’autre le rongeait. Hammerbacher regarda autour de lui, dans la Silicon Valley, vers des sociétés comme la sienne, vers Google et vers Twitter, et il vit ses pairs perdre leur temps et leur talent. « Les meilleurs esprits de ma génération passent leur temps à réfléchir à la manière de faire en sorte que les gens cliquent sur des publicités », dit-il. « Ça craint ! »
Je pensais que les codeurs étaient les rois de la Silicon Valley. Cet article laisse entendre que ce sont les mathématiciens qui, en réalité, y sont les plus recherchés. Les meilleurs d’entre eux.
Merci à Hubert Guillaud qui a signalé l’info sur twitter, et détaille le fonctionnement de « Connect Amazon with Facebook » dans un billet qui vient de paraître sur La Feuille.
Avec le lien, ça va mieux : http://www.businessweek.com/magazine/content/11_17/b4225060960537.htm
Bonjour Virginie,
Merci pour ce signalement.
Oui les statisticiens et économètres jouent un rôle clé dans l’économie des plus grosses firmes du web :
http://blogues.ebsi.umontreal.ca/jms/index.php/?q=martingale